PRÉ FACE Au cours d'études sur la biologie des Processa des mers européennes (1937-1944), le premier auteur fut frappé par les différences singulières que présentaient des spécimens qui, en accord avec l'opinion courante, devaient se rapporter à une même espèce. I1 résolut d'approfondir le côté systématique de la question et rassembla un très important matériel provenant de localités variées. Les pêches les plus considérables ont été effectuées au voisinage de Monaco (de Nice à Menton) avec l'aide précieuse du personnel et des moyens du Musée Océanographique ou de pêcheurs de la région. D'autres récoltes ont été effectuées dans la région de Roscoff et sur les côtes du Finistère par l'auteur lui-même; des exemplaires provenant de la même région lui ont été cédés par divers chercheurs et en particulier par Messieurs Ch. Bocquet et R. Cornet. D'assez nombreux exemplaires ont été trouvés dans des estomacs de Trigles pêchés au large d'Arcachon (Nouvel, 1950) et Monsieur P. Lubet a eu l'amabilité d'effectuer, pour nous, quelques récoltes dans le bassin. Enfin, différentes collections ont été confiées au même auteur par le Museum d'Histoire Naturelle de Paris, le Musée Océanographique de Monaco, la Station Biologique de Banyuls, l'Institut Chérifien de Rabat et par le Professeur Th. Monod. L'examen de cet abondant matériel amena l'auteur à conclure que les deux espèces européennes admises par Lebour (1936) représentaient, en réalité, deux groupes d'espèces. Lors de ses recherches sur les Caridea Ouest-africains, le second auteur distingua trois espèces de Processa et lorsqu'il voulut comparer celles-ci avec le matériel européen, il rencontra les mêmes difficultés que le premier