Faculté des Sciences de Toulouse, Laboratoire de Biologie générale. Monsieur L. B. Holthuis m'avait demandé de bien vouloir examiner un petit lot de Mesopodopsis provenant de Ceylan (lagune d'eau saumâtre, Bolgoda) et transmis au «Rijksmuseum van Natuurlijke Historie, Leiden» par «the Fisheries Research Station, Colombo». Je m'attendais à y reconnaître Mesopodopsis orientalis (Tattersall 1908), la seule espèce du genre connue de la région indo-pacifique et précisément des côtes indiennes, depuis Goa jusqu'au delà du delta du Gange. Or il s'ag:t d'une espèce nouvelle, bien différente de M. orientalis et plus proche des deux autres espèces du genre: M. slabberi (P. J. van Beneden 1861), soigneusement redécrite et figurée par G. O. Sars (1877) et M. africana, récemment décrite par Mrs. O. S. Tattersall (1952). M. slabberi est connue des côtes de l'Atlantique E. depuis les détroits Scandinaves, la Mer du Nord et le S.W. de l'Ecosse jusqu'à l'Afrique du Sud, et pénètre dans la Méditerranée et la Mer Noire. M. africana habite les côtes E. et W. de l'Afrique du Sud. Les trois espèces, très euryhalines, fréquentent plus volontiers les estuaires, les eaux saumâtres; M. orientalis peut même se trouver dans des eaux douces. L'étiquette mentionne le nom indigène : K-uni. Mesopodopsis zeylanica n. sp. (fig. 1-16) Matériel examiné. — Environ 300 exemplaires comprenant de très nombreux mâles adultes et femelles ovigères ainsi que des individus immatures et des jeunes. Taille. — La taille est mesurée de l'extrémité antérieure de la plaque frontale à l'extrémité distale des spinules du telson. Femelles ovigères: 5,2 à 5,6 mm. ; mâles : jusqu'à 5,2 mm.