Lépidoptère éclosant précocement et d'ordinaire très localisé, le ,,semiapollon" des anciens auteurs échappe souvent aux recherches des entomologistes; nous pensons donc utile de publier au sujet de ce parnassien, les observations suivantes. Monts du Cantal Le premier, nous semble-t-il, à signaler brièvement la présence du Parnassius mnemosyne dans les Monts du Cantal, fut notre ami H. de Lesse ( 1949, Revue franç. de Lépid. 12: 59). Plus récemment (1962 à 1966), nos collègues H. Descimon et J. Thébaud comme nous-même avions la chance de retrouver en petit nombre ce papillon au Puy Mary et au Lioran dans les premiers jours de l'été. Indiscutablement, c'est à la forme montdorensis Kolar, qu'il convient de rapporter les huit spécimens des deux sexes que nous avons examinés; toutefois quelques ♂ offrent certains traits de subsp. vivaricus Bernardi & Viette, à savoir une certaine obliquité de la macule cellulaire antérieure et la présence d'une tache discale aux ailes postérieures. Envergure: 49 à 55 mm. Drôme M. Testout, lorsqu'il décrivit l'apollon du Vercors et du Diois, n'a pas mentionné l'existence du P. mnemosyne dans ces montagnes. Il s'y trouve cependant, ainsi que le prouvent quatre spécimens que nous avons sous les yeux, grâce à l'amabilité de M. H. Chazaly; ces individus (au nombre desquels une ♀) ont été capturés en juin-juillet 1963-64, dans la Montagne de Glandasse, au-dessus de Châtillon-en-Diois et dans la région de Lus-la-CroixHaute. Encore que géographiquement assez éloignée du massif du Pelvoux, où vole la subsp. ceuzensis Eisner, cette population en présente la plupart