Pendant longtemps — et pour des raisons pratiques évidentes — la systématique des Reptiles a été basée essentiellement sur la morphologie externe et sur les caractères ostéologiques; seuls ces derniers sont d’ailleurs accessibles aux paléontologistes. L’anatomie interne n’a guère été utilisée qu’au niveau des ordres ou, tout au plus, des sous-ordres, à l’exception de la langue et des muscles qui ont joué un rôle important dans la classification des Squamates. Enfin, l’histologie a été à peu près négligée. Il est certain que les parties molles, dont la forme varie parfois autant d’un individu ou d’une espèce à l’autre qu’entre les différentes familles, se prêtent moins aisément à la comparaison. D’autre part, l’examen histologique demande beaucoup plus de temps et, surtout, exige une dissection suivant immédiatement la mort. Cependant, au cours de ces dernières années, de nombreux travaux ont été consacrés à la morphologie comparée des glandes endocrines, si bien qu’il nous a semblé opportun d’en faire le point et de chercher ce que cette méthode peut apporter à la phylogénie et à la systématique des Reptiles. Faute de documents, nous n’y incluerons pas les tissus endocrines des gonades, ni la glande parathyroïde.