Ces oiseaux se rapprochent plutôt des Hérons que des Cicognes, et ne rapellent les Courlis que par la forme générale de leur bec. Ils se propagent en société, construisent leur nids sur des arbres ou arbustes au milieu des marais ou lieux inondés, et pondent des oeufs d’une teinte claire et uniforme. Durant les autres parties de l’année, ils mènent une vie nomade, émigrant souvent dans des contrées assez lointanes. Le premier habit est souvent très différent de l’habit parfait, dont ils ne paraissent se revêter complétement qu’avec la mue dans le deuxième automne de leur vie. Les deux sexes se ressemblent parfaitement à l’extérieur; mais il paraît que les mâles présentent quelquefois une taille un peu plus forte que les femelles. Les variations très considérables dans la taille, dans la longueur et les teintes du bec et des pieds, que présentent ordinairement les différents individus d’une même espèce, sont souvent absolument indépendantes les unes des autres. Quelquefois ils varient encore plus ou moins sensiblement d’une localité à l’autre. Ces oiseaux sont en général de taille moyenne. Ils habitent les contrées chaudes des deux Mondes, mais vers l’Orient, ils n’ont été observés que jusqu’au Japon, dans les îles de Célèbes et de Céram, et à la Nouvelle Hollande: ils ne paraissent, par conséquent, pas s’égarer jusque dans la Micronésie. Les espèces que l’on peut établir d’une manière précise ne sont qu’au nombre de dix-neuf, ce qui n’a pas pu empêcher qu’elles aient été distribuées dans seize genres différents. I. Tarses couverts par devant de plaques.