Dans les „Suites à Buffon, Noctuélites III, p. 122”, le genre Potamophora de Mr. Guenée ne comprend qu’une seule espèce, la Pot. Manlia Cram. Depuis, trois nouvelles espèces ont été publiées dont deux, la Pot. Neocherina Butler, Ent. Monthly Mag. XIV (1877) p. 109 de Queensland (Nouvelle Hollande) et la Pot. Albata Felder, Sitzungs Berichte der Wien. Akad. XLIII (1861) 1, p. 42 n°. 100 et Novara Reise, II, 2, Lépidoptères, pl. 113 f. 4, d’Amboine, se distinguent par la grande tache blanche, non bleue comme chez la Manlia, qui occupe le centre du dessus des ailes postérieures. La troisième espèce, la Pot. Amboinensis Felder, Sitz. Ber. 1. c. p. 42 n°. 99, se rapproche plus de la Manlia mais se distingue cependant aisément, suivant Mr. Felder, par la ligne médiane du dessous des ailes postérieures qui est large et à peine ondulée au lieu d’être fine et dentée comme chez la Manlia. Elle se trouve du reste dans l’île d’Amboine comme la Pot. Albata. Je suis incliné à croire que les parties chaudes de l’Asie Méridionale et de l’Australie Septentrionale sont habitées par quelques autres espèces de Potamophora, parentes de Manlia. Une des mieux tranchées de ces espèces se trouvait depuis longtemps dans la collection du Musée de Leyde, sous un nom provisoire donné par feu Mr. de Haan. Elle y est représentée par les deux sexes (un ♂ et une ♀) et a été rapportée de Java par Mr, le Prof. Reinwardt. Je profite d’une occasion qui m’a été offerte pour la publier et je m’empresse de répondre en même temps au voeu de Mr. Ritsema, Conservateur de la partie entomologique du susdit Musée, en dédiant cette espèce à la mémoire du savant illustre qui pendant tant d’années a illustré l’établissement qu’il dirigeait.