Dans quelques genres de Cyprinidae, c.-à-d. le Dangila, l’ Osteochilus et le Crossochilus famille des Cyprininae, qui appartiennent à la sousle nombre des écailles de la ligne latérale est plus petit dans les espèces spéciales que dans les espèces anciennes. Le Tylognathus a augmenté ce nombre de 2 écailles. Des autres genres de cette sousfamille, lesquels se sont spécialisés à Bornéo, le nombre est resté en dedans les limites des nombres de la ligne latérale des espèces anciennes. Les espèces des 4 genres spéciaux de cette sousfamille ont entre 29 et 60 écailles dans la ligne latérale et les espèces des genres anciennes de Bornéo en ont entre 25 et 175. Dans la troisième sousfamille il y a 2 genres spéciaux, dont seulement pour une des espèces de Aperioptes ou a trouvé le nombre de 65 écailles dans la ligne latérale, nombre pas élevé pour cette sousfamille. Dans la quatrième sousfamille il y a 5 genres spéciaux, dont la L. l. a entre 40—125 écailles, tandis que les 2 genres anciens en ont entre 38 et 80. Le Helgia en a 47 et 70 et dans le Homaloptera les espèces anciennes en ont 38 et 48 et les espèces spéciales entre 64 et 80 écailles dans la ligne latérale. La première sousfamille n’a pas de représentants à Bornéo, dans la deuxième nous avons vu que le nombre des écailles dans la ligne latérale a subi une diminution dans les espèces spéciales, en conséquent les écailles se sont agrandies. Pour la troisième sousfamille le nombre peut être grand, mais on ne l’a pas toujours fixé. Dans la quatrième sousfamille le nombre des écailles augmente dans les espèces spéciales. Quant aux écailles de la ligne transversale, nous avons vu que le nombre dépend souvent de la hauteur de l’espèce. Dans les genres Osteochilus et Crossochüus leur nombre diminue, dans les espèces spéciales et dans l’ Amblyrhynchichthys il est plus élevé, dans les autres genres ce nombre reste en dedans les limites des nombres des espèces anciennes, bien que dans la plupart des cas il reste au-dessous de leur nombre le plus élevé. Dans la famille des Cyprines les marques noires ou foncées se montrent dans les espèces spéciales encore à un plus haut degré qu’elles se trouvent déjà généralement dans les espèces anciennes. Toutes les espèces des genres Dangila et Tylognathus de Bornéo ont des pores au museau et dans l’ Osteochilus ce caractère s’accentue dans les espèces spéciales. Le nombre des barbillons diminue dans le genre Tylognathus tandis que dans le genre Barbus il augmente et le développement des dents du rayon élargi de la nageoire dorsale du dernier genre s’accentue. Dans la famille des Silures il y a 6 genre, le Clarias, le Wallago, le Callichrous, l’ Arius, le Liocassis et le Bagroides, où on constate une diminution dans le nombre des rayons de la nageoire anale dans les espèces spéciales. Les genres Akysis et Glyptosternum ont une augmentation de ce nombre dans les espèces spéciales. Dans les autres genres de Bornéo ce nombre reste en dedans les limites des nombres des espèces anciennes, bien que le plus souvent il n’en atteigne pas le plus haut nombre. Le résultat est que le nombre des rayons de la nageoire anale diminue généralement dans les espèces spéciales. Quant à la nageoire dorsale nous voyons que les genres Wallago et Cryptopterus montrent une augmentation de rayons dans cette nageoire dans les espèces spéciales et que dans le genre Clarias il y a une diminution de ces rayons dans l’espèce spéciale. L’adipeuse se développe moins fortement dans les espèces spéciales dans les genres Macrones, Liocassis et Glyptosternum et plus fortement dans le genre Bagroides. Cinq des genres n’ont pas de nageoire adipeuse. Des 6 genres spéciales l’ Apodoglanis, le Diastatomycter et le Breitensteinia, n’ont pas de nageoire adipeuse, tandis que le Pseudolais, le Neopangasius et le Sosia n’ont qu’une petite adipeuse. De ce qui précède, il résulte que dans le Bornéo la nageoire adipeuse se développe moins fortement dans les espèces spéciales. Le nombre des barbillons diminue dans le genre Cryptopterus et augmente dans le genre Diastatomycter. Le développement des dents de l’épine pectorale diminue pour les espèces spéciales dans les genres Cryptopterus et Callichrous. Dans la famille des Ophiocephalidae le nombre des écailles de la ligne latérale diminue dans les espèces spéciales; le nombre des rayons de la nageoire dorsale et de l’anale reste en dedans les limites des espèces anciennes, bien qu’il n’atteigne pas leur plus haut nombre. Dans la famille des Nandidae le nombre des écailles de la ligne latérale diminue un peu dans les espèces spéciales, mais le nombre des épines de la dorsale et les rayons de l’anale augmentent un peu. Dans la famille des Mastacembelidae le nombre des épines de la dorsale augmente, le nombre des rayons de la dorsale diminue dans l’espèce spéciale et le nombre des rayons de l’anale n’atteint pas le plus haut nombre de ceux des espèces anciennes. Le résumé précédent nous fait voir qu’en général le nombre des écailles et des rayons se simplifie, que la nageoire adipeuse se réduit, que les marques noires s’augmentent et que le caractère des pores au museau s’accentue.

Notes from the Leyden Museum

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Naturalis journals & series

Popta, C. M. L. (1905). Résultats ichthyologiques des voyages scientifiques de Monsieur le Professeur Dr. A. W. Nieuwenhuis dans le centre de Bornéo (1898 et 1900). Notes from the Leyden Museum, 27(1), 1–296.