Evidemment la flore algologique du Golfe de Naples a été étudiée, d’assez près, tant du point de vue floristique que du point de vue écologique. Surtout FALKENBERG (1879), BERTHOLD (1882) et FUNK (1927) se sont occupés des investigations de cette nature. Il reste cependant un certain nombre de genres, qui demandent une étude plus approfondie. Un de ces genres est sans aucun doute Bryopsis pour laquelle il est difficile de limiter les espèces à cause de leur grande variabilité. Voici comment HAMEL (1930) se prononce sur ce genre: «D’ailleurs, les Bryopsis méditerranéens sont loin d’être connus; le peu que nous en savons est dû aux observations de J. Agardh; toute leur étude serait à reprendre sur le vivant.» FELDMANN (1937) y ajoute: «La classification des Bryopsis est encore bien confuse. La grande variabilité de ces algues et le peu de secours que peuvent fournir à l’étude les échantillons d’herbier rendent leur détermination très malaisée.» La Station zoologique à Naples, grâce à la table de travail néerlandaise, a fourni une belle occasion d’observer les Bryopsis vivants et dans leur habitats. L’étude de l’influence écologique des habitats a été rendue possible grâce à l’aide du pêcheur de la Station, rameur habile et guide parfait. Vu la variabilité des espèces il importe de collectionner une grande quantité d’individus pour étudier la limitation des espèces et pour reconnaître des formes comme unités taxonomiques. En outre, pour se faire une idée exacte des formes existantes il était nécessaire de visiter autant d’habitats que possible, sans négliger les habitats voisins. Les conditions écologiques ont été étudiées autant que possible sur les lieux mêmes. Finalement les épiphytes des Bryopsis ont été déterminés, les Diatomées exceptées. Les observations suivantes ont été faites dans le Golfe intérieur de Naples du 17 avril au 1er juin 1939 pendant des journées assez calmes et à marée basse. Malheureusement le mauvais temps à la fin du séjour a empêché l’étude du Golfe extérieur.